MAIS PAS QUE :
UN UNIVERSITAIRE A PRIS POUR SUJET DE THÈSE DE DOCTORAT EN SCIENCE POLITIQUE « LE POUVOIR PERSONNEL ET RESSOURCES POLITIQUES » EN INTITULANT SON MÉMOIRE »GASTON FLOSSE EN POLYNÉSIE FRANÇAISE », ET L’A SOUTENUE LE 17 DÉCEMBRE 2013, SOIT 16 ANS APRÈS LA DISPARITION DE JPK. (VOIR EN FIN D’ARTICLE)
CONTRAIREMENT AUX AFFIRMATIONS DE GASTON FLOSSE TENDANT A NIER AVOIR DONNÉ DES ORDRES POUR SURVEILLER JPK, SON EX DIRECTEUR DE CABINET, JEAN PRUNET DÉCLARE POURTANT QUE LA DEMANDE VENAIT BIEN DE LUI !
DÉCIDÉMENT , LE VOLET POLITIQUE DE CETTE AFFAIRE ACCENTUE SA LISIBILITÉ ET L’ON PEUT S’ÉTONNER QUE CERTAINS PROTAGONISTES PUISSENT ENCORE RESTER « INTOUCHABLES ».
NOMBRE DE PERSONNES N’ONT JAMAIS EU ACCÈS A CES INFORMATIONS EN RAISON DE LEUR AGE, DES MOYENS NUMÉRIQUES DÉVELOPPÉS A L’ÉPOQUE, ETC…
EXTRAITS DU LIVRE « L’HOMME QUI VOULU ÊTRE ROI » de Fabrice LHOMME et Gérard DAVET :






DES MISES EN EXAMEN TARDIVES DANS LE CADRE NOTAMMENT : des écoutes et filatures par les anciens membres du Service d’études et de documentation
Mise en examen de Gaston Flosse pour atteinte à la vie privée
le 20 mai 2010 à 09:54
Selon les quotidiens la Dépêche et les Nouvelles de Tahiti, le sénateur Gaston Flosse a été mis en examen, mardi matin, par le juge d’instruction Philippe Stelmach, dans le cadre du dossier du Service d’Etudes et de Documentation pour atteinte à la vie privée. Une plainte avait été déposée en 2005 pour des écoutes et des filatures opérées par le SED. L’ancien directeur de cabinet du sénateur, Jean Prunet a également été mis en examen pour le même motif.
Il existait bien, comme le relève le réquisitoire du parquet, un
service de renseignements officiels, le service des études et de
la documentation (SED), dirigé par André Yhuel, implanté dans un
bureau de la présidence. Yhuel, qui avait quitté la direction
générale de la sécurité extérieure (DGSE) à la mi-1997 avec le
grade de lieutenant, recevait, note le parquet, “directement ses
directives de Jean Prunet, directeur de cabinet de Gaston
Flosse”. Ce même Prunet est connu de la justice : il a été
condamné en 1999 pour avoir recelé les documents et disques durs
volés dans le cabinet de l’avocat de JPK, Me Jean-Dominique des
Arcis.
Gaston Flosse, Jean Prunet, André Yhuel, Félicien Micheloni et quatre anciens agents du « Service d’étude et de documentation de la présidence du gouvernement », le SED, sont sous le coup de l’ordonnance de renvoi devant le Tribunal correctionnel (ORTC) pour délit d’atteinte à la vie privée suite à la plainte déposée par le journaliste Alexandre du Prel en 2005.
Gaston Flosse a été entendu puis confronté le 19 mai 2010 et le 1 mars 2011 au sujet de ces notes d’information et de l’activité du SED. « Nous avons cru bon avoir notre propre service« , a-t-il expliqué aux enquêteurs, estimant avoir eu « besoin de renseignements pour mieux cerner la vie politique locale, les activités politiques de nos adversaires« .
Il a aussi constaté : « l’Etat n’y a fait aucune objection« .
L’enquête a en effet révélé que si à Tahiti l’activité de cette officine de renseignements était pour le moins tolérée par les représentants de l’Etat, à Paris son existence était connue depuis l’origine, rue Oudinot et sans doute au RPR.
http://polynesie.rfo.fr/infos/actualites/rg-de-polynesiegaston-flosse-mis-en-examen_23726.html
Par Rfo.fr (avec AFP)
« RG » DE POLYNESIE. Gaston Flosse mis en examen
Le sénateur Gaston Flosse (DVD), ex-président de la Polynésie française, a été mis en examen pour « complicité d’atteinte à la vie privée« .
Une enquête a été ouverte après une plainte de son rival Oscar Temaru.
Il existait bien, comme le relève le réquisitoire du parquet, un
service de renseignements officiels, le service des études et de
la documentation (SED), dirigé par André Yhuel, implanté dans un
bureau de la présidence. Yhuel, qui avait quitté la direction
générale de la sécurité extérieure (DGSE) à la mi-1997 avec le
grade de lieutenant, recevait, note le parquet, “directement ses
directives de Jean Prunet, directeur de cabinet de Gaston
Flosse”. Ce même Prunet est connu de la justice : il a été
condamné en 1999 pour avoir recelé les documents et disques durs
volés dans le cabinet de l’avocat de JPK, Me Jean-Dominique des
Arcis.
Sean Whitman, 38 ans, a lui aussi participé aux basses oeuvres
du SED. Placé en garde à vue le 7 avril 2006, il a raconté aux
gendarmes sa mission centrée sur l’ex-journaliste : “Je ne me
souviens pas de la période à laquelle les filatures de JPK ont
commencé. Je pense que c’était environ un mois, un mois et demi
avant sa disparition (…). Félicien (Micheloni) nous avait réunis
et nous avait dit que nous allions filer Jean-Pascal Couraud
(…). Il venait vérifier de temps en temps (…). Je rendais compte
verbalement le soir à Félicien et le lendemain par écrit si
nécessaire.”
Interrogé lui aussi, Félicien Micheloni assure aux gendarmes que
JPK est devenu “par hasard” une cible de la cellule. Il confirme
en revanche avoir reçu directement de Gaston Flosse l’ordre de
procéder à du “renseignement politique”. “Pour moi, Félicien
Micheloni ment quand il dit que JPK a fait l’objet de filature
par hasard, s’insurge Sean Whitman devant les enquêteurs. C’est
lui qui nous a donné les ordres concernant cette filature.”
L’affaire des “RG de la présidence” met en cause les pratiques du Service d’études et de documentation (SED), cette cellule de renseignements qui était placée “sous l’autorité et le contrôle direct de Gaston Flosse”, comme l’avait révélé l’enquête. De 1997 à 2004, le SED avait notamment pour mission de “surveiller les opposants politiques de Gaston Flosse, ses propres collaborateurs et même ses maîtresses et son ex-épouse”.
La destruction des archives
Lors du changement de gouvernement en 2004, l’enquête fait apparaître que “toutes les archives papiers et informatiques du SED ont été détruites sur instructions de Gaston Flosse ou de Jean Prunet”. Cette destruction “n’est pas sans poser de question sur les missions confiées à ce service et sur la volonté d’en cacher la réalité”.
Extraits de :
Doctorat en Science Politique
Pouvoir personnel et ressources politiques
Gaston Flosse en Polynésie française
Rudy Bessard
CHAPITRE 2 LES RESSOURCES POLITIQUES COERCITIVES
Section 1 : La privatisation des moyens de la violence
§ 1 Le Groupement d’Intervention de la Polynésie (GIP) : service public ou milice ?
§ 2 Renseignement et espionnage par le Service d’Etudes et de Documentation (SED) .
Section 2 : Coercition indirecte et violences symboliques
§ 1 La ressource politique de la peur
§ 2 Mésaventures et tragédies des ennemis du chef
A/ La disparition des opposants Boris Léontieff et Lucien Kimitete
B/ L’affaire JPK



DONT ACTE…
